lundi 6 août 2007

degringolade marche immobilier

L’immobilier dégringole aux États-Unis… ça s’en vient au Canada

La pire dégringolade du marché immobilier en 16 ans aux États-Unis va encore empirer. N’ayez crainte tout ça va traverser la frontière canadienne bientôt. Je dirais même que c’est déjà commencé.

Selon des agents immobiliers, des économistes, des analystes et un gouverneur de la Federal Reserve américaine (FED) , pas moins de 1,5 million d’Américains sont susceptibles de perdre leur maison, 100 000 travailleurs actifs dans les industries liées à l’habitation pourraient perdre leur emploi et une centaine de compagnies de prêts hypothécaires dont les clients ont un mauvais dossier de crédit risquent de faire faillite.

Quand cela viendra au Canada, l’effet fera tout aussi mal. En comparaison à nos voisins du sud et en appliquant des ratios similaires à la dimension des populations, on peut facilement prédire que 160 000 Canadiens vont perdre leur maison et que 11 000 travailleurs actifs dans les industries liées à l’habitation perdront leur emploi.

N’oubliez jamais en économie. Quand les États-Unis toussent, le Canada attrape le rhume rapidement.

Selon les mêmes experts, les titres de compagnies financières pourraient aussi poursuivre leur glissade en raison des craintes liées à l’incapacité de consommateurs d’effectuer leurs paiements hypothécaires.

Aux États-Unis, la saison printanière, au cours de laquelle plus de la moitié des ventes de maisons se réalisent, est si décevante que la National Association of Home Builders, organisme établi à Washington, s’attend maintenant à ce que les achats reculent pour le sixième trimestre consécutif. Pourtant il y a tout juste un moi, le même organisme avait prédit une remontée.

Au Canada, vu l’hiver c’est pas avant la mi-avril qu’on connaîtra les premiers chiffres des ventes pour la saison printanière. Sans être devin, il est facile de prédire que les chiffres seront médiocres, même très médiocres.

L’essor du secteur de l’habitation, qui s’est terminé l’an dernier, a fait en sorte que le nombre d’Américains propriétaires de leur maison a atteint un niveau historique.

Aujourd’hui,toujours aux États-Unis, on constate de plus en plus de cas d’incapacité de rembourser, de faillites de prêteurs hypothécaires dont les clients ont un dossier de crédit douteux. Aussi, le nombre de maisons invendues augmente. De plus, il était évident que les congédiements massifs des grandes entreprises américaines finiraient bien par toucher certains propriétaires de maisons.

Tout cela se produit, bien sûr, sans que les taux d’intérêts hypothécaires aient augmenté de moins de 20% durant les deux dernières années.

Récession à venir

Si cette dégringolade suit le même schéma que la dernière, en 1991, elle durera pendant encore au moins un an, peut-être deux et elle est susceptible d’alimenter une récession qui s’annonce très mauvaise. En 1991, les États-Unis étaient en guerre depuis 1 an en Irak. Là, ils le sont depuis 3 ans et ils se sont lourdement endettés. Que fera l’administration Bush qui en est à la troisième et avant-dernière année de son mandat?

Toujours aux États-Unis, les ventes de maisons neuves ont chuté de 45 % de juillet 1989 à janvier 1991 et environ 1% de tous les emplois américains, soit 1,1 million, ont disparu au cours de cette récession, précise Robert Kleinhenz, économiste en chef adjoint de la California Association of Realtors.

Dans le cas présent, les ventes de maisons neuves ont reculé de 28 % depuis septembre 2005 et elles ont atteint un creux en janvier 2007, dernier mois pour lequel on dispose de données.

Si le taux de chômage national aux États-Unis est près d’un creux de cinq ans en février, près de 2 000 emplois liés aux hypothèques ont tout de même été supprimés durant l’unique mois de janvier.

Ameriquest Mortgage Co., de Irvine, en Californie; Ownit Mortgage Solutions et WMC Mortgage Corp., de Woodland Hills, en Californie; Mortgage Lenders Network USA, de Middletown, au Connecticut, et Fremont General Corp. ont ensemble licencié plus de5 600 employés au cours de la dernière année. Tous des emplois reliés au monde des prêteurs hypothécaires.

New Century Financial Corp., deuxième compagnie américaine en importance qui accorde des prêts risqués, a supprimé 300 emplois. Cette entreprise de Irvine, en Californie, a perdu 78 % de sa capitalisation boursière la semaine dernière et elle a cessé d’accorder de nouveaux prêts à risque, ce qui a eu pour effet d’alimenter les rumeurs qu’elle pourrait demander la protection de la loi contre ses créanciers. Elle emploi toujours 7 000 personnes.

Le hic avec une récession est que lorsque les économistes nous annoncent que nous sommes en récession, il est déjà trop tard, nous y nageons déjà depuis 9 mois. Car il faut trois trimestres de données compilées pour que les économistes annoncent qu’il ya récession ou non.

L’immobilier dégringole aux États-Unis… ça s’en vient au Canada
Sources: Bloomberg, La Presse Affaires, Marketwatch
http://investglobe.wordpress.com/2007/03/13/limmobilier-degringole-aux-etats-unis-ca-sen-vient-au-canada/

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